Des résultats encourageants sur le désherbage du maïs

Passage de la herse étrille sur le maïs au stade 4 feuilles

Guy Thiollier au Mas à Grammond, teste depuis plus de cinq ans le désherbage mécanique sur ces parcelles de maïs. Cette année la parcelle visitée a encore été désherbée entièrement mécaniquement. Les agriculteurs présents ont fait un constat plutôt positif et, s’il reste un peu d’herbes sur le rang de maïs, rien ne semble inquiétant pour le développement du maïs et son rendement futur. Pour arriver à un tel résultat, deux outils ont été utilisés : la herse étrille, utilisée du semis du maïs jusqu’au stade 4-5 feuilles et la bineuse qui avec deux passages permet à la fois de détruire les herbes indésirables et également d’aérer la surface du sol. Car c’est bien connu « un binage vaut deux arrosages »…

La visite s’est poursuivit au GAEC des 4 vents à Fontanés et c’est Sylvain Beaulaton, membre du GAEC, responsable des cultures qui a expliqué les nouvelles pratiques mises en œuvre. Si sur ces parcelles, les désherbants chimiques ont été utilisés, c’est avec de faibles doses et des produits adaptés à l’herbe à détruire. Pour cela, comme pour le désherbage mécanique, un suivi régulier des parcelles est nécessaire. Dès les 1ères feuilles du maïs, Sylvain explique qu’il prend quelques minutes pour faire le tour des parcelles tous les 2-3 jours, et ainsi désherber au meilleur moment avec le moins de produits possibles. L’aide du technicien de la coopérative, qui commercialise le produit, est nécessaire au moins une fois pour adapter le produit et la dose d’application. Le binage est venu compléter le travail comme dans les parcelles précédemment visitées. La dernière parcelle visitée a permis de voir un maïs implanté sans labour préalable avec des résultats très satisfaisants.

Visite de parcelles le 5 juillet

Si aujourd’hui peu d’agriculteurs se sont engagés dans ces pratiques, et qu’il faut être conscient que tout ne peut pas être désherbé mécaniquement, l’utilisation de la herse étrille et de la bineuse combinée à une météo favorable au moment des interventions donnent des résultats encourageants pour limiter significativement l’utilisation des désherbants chimiques.

La motivation pour limiter l’impact du désherbage chimique sur l’eau et les rivières est réelle, maisc’est aussi et surtout, les effets de ces produits sur la santé qui incitent les agriculteurs à changer leur façon de travailler.

Suite à cette visite, et celle organisée le 22 juin à Aveize avec la Chambre d’agriculture du Rhône, des panneaux ont été installés temporairement sur quelques parcelles de maïs pour informer le plus grand nombre de ces pratiques.