Bien malgré nous, certaines plantes envahissantes colonisent sérieusement certains tronçons de cours d’eau.
La balsamine de l’Himalaya (Impatiens glandulifera) est une plante herbacée annuelle mesurant entre 50cm et 2m de hauteur.
Très odorante, ses fleurs rose, rouge et parfois pourpre sont appréciées des riverains et ne sont pas éliminées dans les jardins : l’envahisseur peut donc proliférer.
Elle s’implante préférentiellement sur sol humide dans les secteurs anthropisés. Il semble qu’elle n’apprécie guère le couvert végétal. Les tiges sont rougeâtres et creuses avec de larges nœuds enflés qui se terminent par les racines.
La balsamine de l’Himalaya est classée comme espèce exotique envahissante prioritaire dans la Loire en raison de sa vitesse de propagation. La balsamine du Cap et celle de Balfour le sont aussi dans une moindre mesure.
Quelques massifs ont été repérés sur l’Anzieux l’an dernier et ce sont aujourd’hui des populations denses réparties de manière discontinue sur toute la partie aval du cours d’eau depuis Bellegarde en Forez.
Des sites importants ont aussi été inventoriés sur la Gimond à st Médard en Forez (environ 150m²).
La prolifération est assurée par des capsules qui éclatent à maturité, chacune libérant ainsi jusqu’à 15 graines qui vont être transportées en aval par l’eau des rivières (jusqu’à 10 000 graines par plant !). La dissémination par bouturage est aussi possible en cas d’érosion des berges.
Problèmes posés
Outre l’effet sur la diversité des écosystèmes liés à la monospécificité de l’espèce (le principe de beaucoup d’espèces végétales envahissantes), la balsamine prend la place des espèces autochtones de la ripisylve sans en avoir l’aspect fonctionnel.
Sa présence provoque :
Moyen de lutte
La meilleure méthode de lutte est l’arrachage avant la floraison (juin/juillet), ce qui est assez aisé avec son faible enracinement. Sur des populations denses, la fauche au ras du sol est préconisée mais beaucoup moins efficace.
L’actualisation du plan de gestion du bassin de la Coise permettra en 2013 de faire le point sur le taux de contamination de cette plante et sur la stratégie de lutte à adopter.
N’oubliez pas que tous les traitements herbicides sont interdits à au minimum à moins de 5 mètres des points d’eau en raison des substances actives qui migrent dans l’eau, la pollue et portent atteintes à l’écosystème en général.