Visites de parcelles : luzerne annuelle et maïs
En juin dernier, une trentaine d’éleveurs se sont retrouvés pour des visites de parcelles sur le secteur
Tout d’abord, chez Gilbert Besson à Saint Galmier pour un essai d’implantation de luzerne annuelle en comparaison d’un semis plus classique de luzerne pluriannuelle sous couvert d’avoine de printemps.
L’objectif est d’obtenir dès la première année un fourrage de meilleure qualité et que la luzerne pluriannuelle s’installe dans la foulée.
La parcelle a été divisée en 2, avec une partie implantée d’une luzerne classique sous couvert d’avoine de printemps ; dans une 2ème partie c’est un mélange composé de plusieurs types de trèfle (blanc, violet…), de luzerne pluri-annuelle et de luzerne annuelle qui a été semé. Le précédent était une orge d’hiver, puis une interculture d’avoine a été récoltée à l’automne.
Avec un semis au 10 mars, les résultats de la première coupe sont plutôt flatteurs pour la luzerne annuelle ; une 2ème voire 3ème coupes sont attendues.
Des résultats de rendements et de valeurs alimentaires seront bientôt disponibles.
Courant juin, un nouvel essai de luzerne annuelle va être mis en place dans les Monts du Lyonnais Cette fois-ci la luzerne va être testée comme inter-culture après récolte de méteil ensilé.
Gilbert nous a ensuite emmené dans une parcelle d’orge avec une prairie multi-espèces (OH 230) semée sous couvert.
Le semis a été réalisé suite à un premier passage de herse étrille en janvier, il a été réalisé au mois de février avec une herse étrille équipée d’un semoir pneumatique permettant une grande précision dans la densité de semis.
La prairie est bien présente, et se développera une fois la céréale moissonnée une fois qu’elle pourra avoir accès à la lumière.
- Visite chez Gilbert Besson
Enfin, le groupe s’est rendu à Chazelles sur Lyon chez Julien Vernay. Julien est installé sur une ferme intensive où le maïs tient une bonne part de l’assolement. Julien recherche des itinéraires lui permettant de réduire les couts, le temps passé, ainsi que l’utilisation des phytosanitaires auxquels il est allergique tout en répondant aux contraintes de son système.
Pour cela, il souhaite conduire le maïs sans phytos, et supprimer le labour.
Sur la première parcelle, un passage de herse étrille a pu être réalisé sur des maïs au stade 3-4 feuilles, les adventices présentes (essentiellement des dicots), étaient elles, au stade 2 feuilles.
La météo nous a laissé le temps de faire quelques passages, qui ont confirmé que ce matériel présente un grand intérêt pour travailler en plein et son efficacité sur des adventices peu développées mais nécessite des réglages assez fins pour avoir de bons résultats.
- Visite chez Julien Vernay
La pluie a ensuite interrompu les échanges, et les dernières parcelles de maïs avec des essais de semis sans labour ont été rapidement visitées.
Les maïs ont tous été implantés après méteil ensilé ; plusieurs itinéraires ont été testés avec passage de déchaumeur, cover-cropp ou herse rotative.
Nous avons pu constater que le maïs s’est bien développé et devrait poursuivre son cycle normalement. Les débris rendent difficile la conduite de ces parcelles en désherbage mécanique et impliquent donc l’utilisation d’herbicides.
De nombreux itinéraires seront à tester pour parvenir à trouver le compromis entre réduction du travail du sol, permettant de limiter cout, temps de travail et érosion, et utilisation des phytosanitaires.
