Les seuils, tournées ou levées constituent un patrimoine du bassin de la Coise relatif à la présence de nombreux moulins pour certains depuis le moyen âge.
Les tournées sont en fait les barrages édifiés dans le lit du cours d’eau pour permettre d’amener l’eau au moulin via le canal de dérivation ou bief. Ils sont construits en pierres taillées et ajustées qui s’appuient généralement sur un socle rocheux naturel.
La grande majorité des moulins n’est plus en activité aujourd’hui : en ruine ou transformés en maison d’habitation, les infrastructures hydrauliques ne sont plus entretenues. Cet abandon, cumulé à la dégradation générale des milieux a un impact important sur le fonctionnement de nos rivières : blocage des sédiments et de la faune piscicole au niveau des ouvrages, impact sur la dynamique de la rivière avec création d’une retenue d’eau en amont des ouvrages, impact sur la température et la qualité de l’eau et parfois non respect du débit préférentiel dans la rivière. Des travaux ont été entrepris dans les années 80 par les associations de pêche, les ouvrages ont été consolidés par déversement de béton sur les parements en pierre lorsqu’ils étaient dégradés.
Aujourd’hui, l’entretien des infrastructures n’est pas une solution pérenne, elle présente un coût important pour la collectivité et ne relève pas de l’intérêt général. Le plan de gestion (2003) a recensé près de 90 ouvrages sur l’ensemble du bassin de la Coise. L’étude s’est basée sur des critères d’évaluation pour de définir au cas par cas les actions à mettre en place.
Les objectifs sont les suivants :
Les actions sont :
Les travaux qui consistent à supprimer complètement les ouvrages font l’objet d’un suivi qui permet de mesurer l’évolution morphologique mais aussi le suivi des populations piscicoles. Ces dernières évoluent au profit des poissons de première catégorie (truite, vairon) et au détriment des espèces d’eau calme de deuxième catégorie piscicole (chevenne principalement).
Parallèlement, le démantèlement des seuils ne favorise plus la présence des ragondins qui n’apprécient guère les cours d’eau dynamiques.