Lorsque les dégradations de berges sont irréversibles, il convient de se poser la question de l’enjeu de stabiliser ou non les berges et de la technique à utiliser.
La meilleure stabilité qu’il soit est bien évidemment la présence d’une ripisylve fonctionnelle. C’est pourquoi on privilégie aux enrochements la mise en place de techniques végétales.
Premièrement, les motivations pour stabiliser une berge relèvent de l’intérêt général et non d’un intérêt particulier. Par exemple les travaux se justifient lorsque :
Dans tous ces cas, le recul nécessaire pour les plantations est trop faible et il est difficile d’anticiper la gravité d’une érosion. La solution privilégiée est donc d’installer une ripisylve en utilisant les techniques végétales.
Le principe d’aménagement est le suivant :
Il s’agit d’un aménagement de principe avec des variantes sur la protection de pied de berge comme le tressage de saules ou la mise en place de fagots (fascines) composés de terre et de ramilles. On peut aussi sur des zones à faible courant installer des boudins de coco végétalisés avec des plantes aquatiques appelées macrophytes.
Selon les cas, la protection de pied de berge peut être remplacée par un rang d’enrochements qui sera végétalisé par la suite, on parle alors de techniques mixtes.
L’avantage du génie végétal par rapport au bétonnage ou aux enrochements est de constituer à terme un frein naturel aux écoulements en période de crue. Les techniques de génie civil tendent elles à accélérer la vitesse de l’eau et donc à provoquer d’autres érosions en aval ou sur la berge opposée.
Les techniques végétales, bien que fragiles au départ, gagnent progressivement en stabilité alors que le génie civil tend à se dégrader dans le temps.
Parallèlement, le gain écologique pour le fonctionnement du cours d’eau est incomparable.
Attention, la mise en œuvre de techniques de stabilisation de berges en génie végétal ne s’improvise pas. Elle relève d’un savoir faire qu’il est important de respecter pour son bon développement et donc la garantie d’une meilleure stabilité. Elle doit aussi être suivie au fil des ans pour dynamiser les systèmes racinaires des saules, entretenir ou remplacer les plantations.