10. Moulins et patrimoine
De nombreux moulins jalonnaient les cours d’eau du bassin de la Coise. Il y en avait près de 52 sur l’ensemble du réseau hydrographique.
- Passerelle Moulin Feuillet
L’habitat dispersé et les faibles moyens de mobilité à l’époque sont probablement les raisons de leur grand nombre. Leur présence témoigne aussi de l’activité du bassin qui a débuté dès le moyen âge pour certains d’entre eux. Face à la demande croissante de la population, les moulins à farine ont petit à petit diversifié leurs activités (battoirs, huileries, scieries, foulons …)
Le principe de construction des moulins est globalement le même : tout commençait par une retenue d’eau en travers de la rivière aussi appelée seuil, tournée ou levée. Cet obstacle transversal dirigeait les eaux dans le canal d’amenée ou bief jusqu’à l’écluse ou au moulin.
C’est dans les bâtiments de ce dernier que se situaient les différents artifices hydrauliques permettant la ou les activités du meunier.
- Vue de la prise d’eau, du bief et de l’écluse du Moulin Trunel à St Denis sur Coise
On observe aussi généralement un canal de fuite en amont du moulin pour l’évacuation des crues ainsi qu’une passerelle construite pour transiter d’un côté à l’autre de la rivière.
Au XX° siècle, certains moulins ont utilisé la force motrice de l’eau pour fabriquer de l’électricité (Moulin de la Bruyère à Saint-Martin-en-Haut ou Moulin Feuillet à Saint-Médard- en-Forez)
Le patrimoine des moulins est toujours présent aujourd’hui mais l’exode rural, la modernisation et les caprices de la rivière ont eu raison de leurs activités. De nombreux vestiges sont encore visibles et vous pouvez notamment parcourir les sentiers des moulins de Saint-Denis-sur-Coise, Chazelles-sur-Lyon et Saint-Médard-en-Forez.
Pour en savoir plus : Le chemin des Moulins oubliés – Tony et Janine KOCHER (1997)
